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vendredi 19 juin 2015

 1. Généralités.

Les accidents susceptibles de se produire sur les canalisations de transport d'hydrocarbures liquides ou gazeux ou des installations techniques annexes disposées sur leur parcours (pompe de reprise, vanne de manœuvre, branchements de dérivation) peuvent consister en :

- fuite localisée ponctuelle, sur une canalisation ou organes annexes ;
- rupture accidentelle naturelle, par suite d'une défaillance du matériel, d'une conduite ou d'organes.

Les réseaux de gazoducs ou d'oléoducs doivent, comme tout établissement répertorié, faire l'objet, de la part des sapeurs-pompiers, de plans d'intervention a priori et une liaison étroite entre ces derniers et les sociétés ou organismes intéressés est indispensable.

En fait, pour les réseaux importants, une Annexe O.R.S.E.C doit être élaborée au niveau de la Protection civile départementale.
Les sociétés ou organismes concernés disposent généralement d'équipes d'intervention, capables de procéder aux réparations, ainsi qu'aux manœuvres de vannes, qui s'imposent après un accident.

Cependant, le rôle des sapeurs-pompiers, qui ont de grandes chances d'être les premiers alertés en cas d'incidents, est très important. Il sera exposé ci-après.

2.  Dangers.

Risques de soufflage et de projection de matériaux sous l'effet de gaz de forte pression, risques d'inflammation de la fuite ou des installations, risques de propagation de l'incendie au voisinage : espaces végétaux naturels tels que récoltes, forêts, bâtiments divers, risques d'explosion, risques d'asphyxies, risque de panique due au bruit que produit une fuite de gaz en pression, risques de pollution par épandage de grandes quantités d'hydrocarbures liquides.

3. Rôle des sapeurs-pompiers.

(D'une manière générale, les règles énoncées à l'article 14.2. ci-dessus sont applicables.)

- Répercuter l'alerte reçue sur la société ou l'organisme intéressée et la Direction départementale de la
   Protection civile (par le canal de l'inspection des Services de secours et de lutte contre l'incendie).
-  localiser exactement et déterminer la nature et l'importance du sinistre et de ses conséquences possibles ;
-  prendre les premières mesures de secours ;
.  éloignement des personnes, voire des animaux ;
.  évacuation éventuelle des bâtiments dont les baies doivent être fermées ;
.  arrêt de la circulation ;
.  interdiction de feu aux abords du lieu du sinistre, s'il n ' y a pas encore d'incendie ;
.  lutte contre l'incendie, s'il s'est déclaré ;
.  lutte contre la pollution ;
.  éventuellement, et seulement sur indication des services techniques de la société ou de l'organisme
   intéressé, manœuvre de vannes ;
- renseigner exactement la société ou l'organisme concerné et la Direction Départementale de la
   Protection civile sur la situation, en précisant ;
.  s'il s'agit d'une fuite ou d'une rupture de canalisation ou intéressant des organes annexes ;
.  l'importance de l'échappement ou de l'écoulement ;
.  la nature de l'environnement ;
-  situation par rapport à :
    - des constructions ;
    - une forêt ;
    - une route ;
    - une voie ferrée ;
    - un canal ;
    - importance de la population voisine ;
.  s'il y a  incendie :
-  de la fuite ;
-  autres ;
    avec risques de propagation ou non ;
.   le nombre de victimes éventuelles :
-  mort ;
-  blessés ;
   ou menace pour des personnes ;
.  les renforts nécessaires : nature et nombre.

4.  Remarques.

- Il est généralement impossible de procéder à l'extinction d'une fuite enflammée importante ou un gazoduc
   ou ses installations annexes, tant que l'alimentation n'a pas été arrêtée à la suite de manœuvres appropriées.
-  il faut alors se contenter de circonscrire l'incendie et d'éviter sa propagation, tout en attaquant les foyers
   secondaires qui ont pu être engendrés aux alentours.
-  après extinction, il faut refroidir intensément le sol autour du lieu du sinistre, pour permettre l'intervention
    des spécialistes chargés des réparations.
-   En aucun cas la réouverture des vannes, qui ont dû être fermées, éventuellement par les sapeurs-pompiers
     ne doit être effectuée par d'autres que par des personnels de la société ou de l'organisme concerné.

samedi 30 mai 2015

Les Réactions de Surcharges Psychiques ou Réactions de Stress


Les sauveteurs,  les pompiers, les secouristes, les collaborateurs du Mouvement international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge et les volontaires de l'action humanitaire endurent, du fait de leur travail en situation d'urgence et de catastrophe, des réactions émotionnelles intenses.

On les appelle réactions de surcharge psychique ou réactions de stress.


          Les délégués du C.I..C.R et les volontaires de l'action humanitaire qui s'engagent dans des zones de guerre et de conflit, subissent des traumatismes de plus en plus violents, plus proches des combats qu'auparavant, davantage mêlés à des populations civiles toujours plus menacées, ils côtoient aujourd'hui des combattants indisciplinés, au comportement imprévisible, qui ne les respectent plus.


         Au retour, ces réactions de stress et ces traumatismes troublent non seulement la personne rescapée, mais aussi sa famille, ses amis, les responsables opérationnels et le corps médical.


          Afin d'être mieux maîtrisées et, le cas échéant, prises en charge, ces réactions doivent être connues de chacun et de chacune.


          On distingue deux réactions de stress qui s'enchaînent d'une manière imperceptible, d'abord utile et protectrice, puis inutile et destructive pour l'organisme :


le stress protecteur qui permet de faire face aux conditions extraordinaires d'une mission éprouvante,
   tout en restant efficace ;

 

le stress dépassé, qui conduit bientôt à l'épuisement et à la chute des performances.

Les collaborateurs et les collaboratrice du CI.C.R n'échappent pas à ces réactions. Leurs familles non plus, "contaminées par les émotions de leurs proches et traumatisées avec eux.

mardi 19 mai 2015

Etat de détresse




Le blessé grave de la route est généralement porteur de blessures multiples (65 % des cas), d'où le nom générique de polytraumatisé, du grec "polus" (nombreux) et "trauma" (blessure) qui lui a été donné.


          Cette multiplicité de blessures, le plus souvent situées dans les parties médiane et haute du corps, entraîne fatalement chez lui des états de détresse :


- détresse respiratoire ;
- détresse circulatoire ;
- détresse nerveuse.


           Si l'on n'intervient pas, ces détresses vont tuer très vite. Pallier ces urgences vitales constitue le premier devoir du secouriste témoin d'un accident de la route :

- en suppléant une respiration défaillante ou absente :
- en arrêtant les hémorragies par compression directe ;
- en plaçant la victime inconsciente, mais qui respire dont le coeur bat, en position latérale de sécurité (P.L.S.).


       Mais là ne doit pas s'arrêter l'action du secouriste. Une fois ces trois gestes accomplis, il ne doit surtout pas délaisser le blessé. Jusqu'à l'arrivée des secours médicalisés, il doit exercer une véritable surveillance :


- surveillance de la victime sans connaissance : ventilation, circulation ;
- surveillance de la victime dont l'hémorragie peut reprendre ;
- surveillance aussi de celui qui, indemne en apparence a perdu connaissance pendant quelque minutes, puis est revenu à lui.


          Cette surveillance portera sur des points bien précis que le secouriste doit connaître parfaitement.

jeudi 14 mai 2015

Prévention des accidents domestiques chez l'enfant


Les risques varient avec l'âge

a)  Jusqu'à 1 An.

          Si les accidents n'occupent pas la première place, c'est l'âge où se produisent le plus grand nombre de morts accidentelles. Le bébé risque surtout l'asphyxie et les chutes, mais aussi le coup de chaleur, les brûlures, les intoxications, les accidents de la route.

       Attention à ce qu'il ne soit pas étouffé dans ses couvertures, sous un oreiller (l'utilisation de couvertures attachées ou d'oreillers dans la literie d'un berceau est formellement déconseillée), par la faute du chat de la maison qui vient se coucher sur lui, avec tout ce qu'il peut porter à la bouche (épingles, broches...).

- Ne le laissez pas seul sur sa chaise haute ou sur une table à langer pendant que vous le changez et, mieux encore, dans ce dernier cas, tenez-le toujours bien.

b)  De 1 à 4 Ans.

        C'est pendant cette période que les accidents sont les plus fréquents.

      Ils se produisent le plus souvent dans la maison et autour d'elle.

          Les lieux les plus dangereux de la maison sont d'abord la cuisine, puis la chambre et la salle de bains.

          Les risques encourus sont les chutes, les brûlures, les empoisonnements accidentels, la submersion.

.L'eau attire l'enfant et il lui en faut peu pour se noyer, une bassine parfois ; ne laissez jamais un enfant seul près de l'eau.:
. mettez les allumettes hors de sa portée ;
. tournez les queues des casseroles sur le fourneau vers le mur ;
. ne posez jamais de récipient d'eau chaude sur le sol ;
. fermez bien la porte donnant sur la rue : il ne s'y élancera pas en courant au risque de se faire écraser ;
. faites garnir les prises électriques avec des bouchons protecteurs : il ne risquera pas d'y mettre ses doigts ou d'y introduire un objet métallique ;
. dès qu'il commence à se déplacer seul, mettez hors de sa portée tous les petits objets qu'il peut saisir : boutons, agrafes, trombones, billes, cacahuètes et autres petits fruits secs, etc., qu'il risque d'introduire dans sa bouche, dans une narine, dans l'oreille. Souvenez-vous qu'au ras du sol, sous un meuble, il aura vite fait d'apercevoir et d'attraper l'objet oublié ou que le balai n'aura pas atteint ;
. mettez un grillage aux fenêtres, une barrière aux escaliers ;
. dehors, tenez-le fermement à la main ou mettez-lui un petit harnais ;
. rangez soigneusement et hors de portée de sa main, les objets tranchants ou coupants, les produits dangereux; médicaments, insecticides, produits d'entretien que vous garderez toujours dans leur conditionnement d'origine, sans les transvaser dans un autre contenant et prenez l'habitude d'éloigner l'enfant quand vous les utilisez (mettez-le dans son lit ou dans son parc...).
. fermez à clé votre boîte à outils.

c)  De 5 à 14 Ans

     Les accidents se produisent hors de la maison et plus particulièrement dans la rue. Les plus fréquents sont les accidents de la route et la noyade.
        - Apprenez-lui les règles essentielles de la circulation car avant 10 ans, en effet, un enfant a du mal à les assimiler.:
        - S'il a une bicyclette, enseignez-lui les éléments indispensables du Code de la route.
         - Apprenez-lui à nager le plus tôt possible.
         - Procurez-lui les équipements conformes à l'activité de loisirs qu'il pratique.
         - Interdisez-lui de parler à des inconnus.
  

lundi 11 mai 2015

L'action du secouriste isolé




L'objectif à atteindre est multiple. Il faut :

- maintenir en vie ;
- empêcher l'aggravation de l'état de la victime ;
- faciliter son rétablissement.


L'observation de quelques règles simples rendra cette approche plus facile :



 Agir rapidement et dans le calme.


Une attitude déterminée, nette et précise donnera confiance à la victime et à l'entourage. Elle empêchera aussi les initiatives intempestives dangereuses ou maladroites des témoins : déplacements inutiles, tentatives de donner à boire (si le blessé et sans connaissance, il risquerait de s'étouffer ; s'il faut l'opérer, l'estomac doit être vide), réflexions déprimantes, discussions inutiles sur les responsabilités, etc.



 Analyser la situation.



Dénombrez les blessés. Recherchez, surtout la nuit, ceux qui pourraient être dissimulés dans un fourré, coincés sous une voiture, projetés en contrebas de la route...
Ne vous attardez pas nécessairement à ceux qui crient le plus fort. Voyez s'il n'y en a pas qui sont sans connaissance, ce sont le plus souvent les plus gravement atteints.
Recherchez s'il n'y a pas d'autres risques possibles : explosion, incendie, éboulements...



Observez attentivement l'accidenté.



Vérifiez :



- ventilation : respire-t-il ?
- circulation : saigne-t-il ?
- vigilance : est-il conscient ?
Souvenez-vous qu'il n'y a pratiquement que deux urgences pour lesquelles il n''y a pas une seconde à perdre :
- l'arrêt de la respiration
et
- l'hémorragie abondante.
Donc, la première chose que le secouriste-témoin doit faire est de vérifier si la victime :
- ne respire pas
ou
- saigne.
Si l'accidenté saigne, il faut arrêter l'hémorragie par compression directe.
S'il ne respire pas, il faut pratiquer la ventilation artificielle. Après avoir libéré les voies aériennes en basculant prudemment la tête en arrière et en nettoyant le cas échéant la bouche, pratiquer le bouche à bouche ou le bouche à nez.
Puis, coucher l'accidenté en position strictement horizontale :
- sur le dos, s'il est conscient ;
- sur le côté, s'il est inconscient. C'est la mise en position latérale de sécurité (P.L.S.),
position sur laquelle nous reviendrons en détail, destinée à faciliter le passage de l'air et à permettre le rejet à l'extérieur des liquides (sang, vomissements, sécrétions), qui peuvent encombrer les voies aériennes supérieures et venir inonder les poumons.


Ne pas déplacer inutilement l'accidenté.


Jamais sans vous être assuré de son état - sauf péril imminent - sans lui avoir donné les premiers soins.


 Ne pas jouer au médecin.


Ne pas faites que l'indispensable pour préserver la vie, calmer la douleur et permettre à l'accidenté d'attendre l'arrivée des secours. Surveillez entre-temps : respiration, saignements, vigilance.
Nous vous apprendrons à pratiquer l' A.B.C de la survie.
Évitez le refroidissement de la victime (couvrir mais ne pas réchauffer).


Rassurer l'accidenté.


Les premiers secours psychologiques sont également très importants.
Veillez le mieux possible au confort moral aussi bien que possible de la victime.
Une parole au bon moment vous y aidera.
N'oubliez jamais les réactions psychologiques possibles des témoins telles que nous venons de les évoquer, et préparez-vous à les contrer efficacement le cas échéant (attention au prostré, au surexcité, au paniquard, à l'inutile...).
Et rappelez-vous que les connaissances ne suffisent pas. Il ne faut aussi et toujours du bon sens.