c
1 - But.
Les
épreuves des bouches et poteaux d'incendie ont pour but de vérifier
l'existence, la signalisation et le bon fonctionnement des appareils.
Ils permettent, en outre, au personnel des corps de sapeurs-pompiers
d'en connaître les emplacements.
Les épreuves sont
effectuées par des gradés et sapeurs, autant que possible accompagnés
d'un employé du service des eaux concerné.
2 - Épreuves des bouches d'incendie.
Fréquences des épreuves.
Toutes
les bouches d'incendie de 100 mm ou de 150 mm, placées sur la voie
publique, devraient être visitées une fois par mois, à la diligence des
chefs de corps, d'après un tableau de répartition de tournées de
bouches.
Des bouches de 100 et 150 mm sont installées
aux frais d'administrations ou de particuliers pour la défense de leurs
établissements ou immeubles. Elles sont dites "privées" et devraient
également être visitées :
- tous les mois, dans les résidences, cités, lotissements privés à usage d'habitation et dans les centres
commerciaux ;
- tous les trimestres dans les autres établissements.
Toutes
les bouches d'incendie nouvellement installées doivent être reconnues
et éprouvées dès que leur installation est connue (nécessité d'une
liaison étroite entre les corps de sapeurs-pompiers et les services
installateurs : Génie rural, Services des eaux, etc.).
Mode Opératoire :
L'épreuve d'une bouche d'incendie est faite obligatoirement au moyen d'un pèse-bouche, en opérant de la manière suivante :
- dégorger, convenablement la bouche, en l'ouvrant puis la refermant, lentement, dès que l'eau sort
franchement ;
- monter le pèse-bouche, robinet de purge ouvert ;
- fermer le robinet de purge ;
- assurer l'ouverture totale de la bouche (13 à 17 tours) ;
- lire la pression indiquée par le manomètre ;
- fermer le robinet de purge ;
- lire la pression indiquée par le manomètre ;
- fermer la bouche et démonter le pèse-bouche ;
- vérifier si les vidanges de la colonne montante et du coffre s'effectuent normalement ;
- nettoyer le coffre et graisser au besoin les tourillons du couvercle et sa genouillère, ainsi que la tige filetée
du règlement.
Lors
de la réception d'une nouvelle bouche et, par la suite, périodiquement,
il est bon de contrôler également le débit des appareils en utilisant
un contrôleur de débit ou "débitmètre".
Signalement :
Les observations relevées au cours des tournées de bouches sont consignées sur un registre spécial ouvert au centre de secours.
Les demandes de travaux d'entretien ou de réparation sont adressées :
- au Services des eaux pour les appareils publics ;
- aux intéressés pour les bouches privées.
Responsabilité des corps sapeurs-pompiers (voir modèle de certificat de dégagement de responsabilité)
Les sapeurs-pompiers doivent établir un Certificat de Dégagement de Responsabilité :
- pour tout incident ou accident qui pourrait être occasionné par le personnel ou le matériel du corps
des sapeurs-pompiers lors des épreuves des moyens ci-dessus désignés.
Les
chefs de corps doivent faire, tous les deux ans, par les propriétaires
ou responsables d'établissements, ou leur représentant, des imprimés
dégageant le corps de toute responsabilité en cas de détérioration des
bouches ou poteaux d'incendie privés au cours des épreuves. Il est bon
de renouveler ces documents à chaque changement de propriétaire. Les
imprimés sont conservés par les chefs de corps.
Dans le
cas où l'organisme responsable a refusé de signer cette décharge, les
épreuves doivent être faites par un de ses représentants, en présence
des sapeurs-pompiers, qui se bornent à indiquer les réparations à
effectuer éventuellement.
Périodes de gel :
Les
bouches d'incendie ne sont pas essayées à eau quand la température
extérieure descend au dessous de - 3°. Dans ce cas l'épreuve se borne à :
- à la reconnaissance des emplacements, afin de s'assurer qu'ils ne sont pas encombrés ;
- la vérification de l'ouverture du couvercle ;
Pour
éviter une détérioration rapide par corrosion, il est formellement
interdit de mettre du sel dans le coffres et les colonnes des appareils.
Bouches encombrées :
Les
bouches encombrées par des matériaux lourds, des éventaires, des
véhicules en stationnement, ou masquées par des barricades de chantiers,
sont immédiatement signalées aux services de police concernés,
auxquels. Ils faut indiquer les numéros d'immatriculation des voitures
en cause (voir modèle de signalement).
Les appareils
recouverts de tables ou chaises, aux terrasses de cafés, sont essayés
normalement, sous réserve que ces matériels soient déplacés par les
soins des commerçants.
3. Épreuves des poteaux d'incendie.
Les
poteaux d'incendie, publics et privés, répertoriés communément avec les
bouches d'incendie, son inclus, sans discrimination, dans les tournées
de bouches et essayés selon la même périodicité que ces dernières.
Le processus d'essai est le suivant :
- s'il y a lieu, ouvrir le coffre de protection, ou enlever les carters de protection, avec la clé de barrage ou la
clé spéciale pour poteaux ;
- démonter le bouchon supérieur de 100 ;
- vérifier le serrage des deux bouchons de 65 (pour le poteau de 2 fois 100, démonter l'un des bouchons de
100 et vérifier le serrage de l'autre bouchon de 100 et du bouchon de 65) ;
- monter le pèse-bouche, robinet de purge ouvert, sur l'orifice libre de 100 ;
- ouvrir lentement le poteau en manœuvrant le régulateur jusqu'à ce que la purge d'air soit complète ;
- fermer le robinet de purge ;
- assurer l'ouverture totale du poteau (13 tours dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour les P.I
de 2 fois 100 ;
- lire la pression indiquée au manomètre ;
- vérifier l’étanchéité des joints des bouchons obturateurs ;
- fermer le poteau jusqu'à ce que l'aiguille du manomètre revienne progressivement vers zéro ;
- ouvrir le robinet purgeur du pèse-bouche et attendre que s'évacue l'eau comprise entre le niveau des
prises de refoulement et la partie supérieure de la colonne ;
- démonter la pèse-bouche ;
- s'assurer que le vidange de la colonne s'effectue normalement ;
- remonter le bouchon obturateur de 100 mm ;
- refermer, s'il y a lieu, le coffre.
Comme
pour les bouches d'incendie, il est bon de contrôler périodiquement et
en tous cas lors de la réception de l'appareil neuf, le débit des
poteaux d'incendie.
En cas de détérioration les poteaux
d'incendie font (l'objet de signalements et de demandes de travaux dans
les mêmes conditions que les B.I°;
Ils ne font pas non
plus essayés à eau en période de gel et sont signalés aux services de
police concernés lorsqu'ils sont encombrés ou masqués indûment.
4. Matériel à emporter pour les épreuves.
- clé de barrage ,
- clé pour poteau d'incendie ;
- un raccord intermédiaire pour poteau d'incendie ;
- pèse-bouche (éventuellement, aussi, contrôleur de débit) ;
- tricoises ;
- une raclette pour nettoyage du coffre ;
- une boîte à graisse et un pinceau pour graisser les tourillons du couvercle et de la genouillère ;
- une boîte de suif pour la tige filetée.
5. Cas particuliers.
Lorsque
les épreuves ont lieu sans présence d'un employé du Service des eaux et
que le personnel se trouve dans l'impossibilité de refermer un appareil
le gradé d'épreuves doit alerter immédiatement le Service des eaux et,
si la fuite est importante, rester sur place jusqu'à l'arrivée de son
représentant.
Détérioration susceptibles d'entraîner une responsabilité communale ;
Les
détériorations suivantes, susceptibles de mettre en cause, en cas
d'accident subséquent, la responsabilité de la commune, doivent être
signalées immédiatement au Service des eaux concerné :
- tampon de regard de vidange brisé ;
- couvercle détérioré, risquant de provoquer des chutes de passants ;
- appareil restant en écoulement l risques d'affouillement ou d'inondation ;
- appareil découvert indisponible alors que le Centre de secours n'en était pas avisé ;
- carré de régulateur cassé, couvercle impossible à ouvrir, rendant l'appareil indisponible, etc.