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lundi 26 septembre 2016

Les extincteurs



A - GÉNÉRALITÉS


           Les extincteurs sont des appareils étanches, qui permettent de projeter et de diriger un agent extincteur sous l'effet d'une pression intérieure celle-ci peut être assurée par :

- une compression préalable du produit ;

- la tension des vapeurs de l'agent extincteur lui-même ;
- la libération d'un gaz auxiliaire ;
- la manœuvre d'une pompe à main.


1 - Selon leur destination.


            A cet effet, on a classé les différents types de feux en cinq catégories : quatre classés et une hors classification.


Classe "A" : "feux secs" intéressant les matériaux à base de cellulose (bois, papiers, cartons), ainsi que ceux à base de carbone et pour lesquels, l'eau est le meilleur agent d'extinction;

Classe "B" : "feux gras", feux d'hydrocarbures ou d'alcool, pour lesquels l'eau est, sauf dispositifs particuliers, généralement inefficace et parfois contre-indiquée.

Classe "C" "feux dits "de gaz", intéressant par exemple : méthane, propane, butane, gaz de ville.

Classe "D" "feu de métaux" (tels que sodium, magnésium, aluminium), qui nécessitent l'emploi de produits particuliers adaptés à chaque cas.


Feux hors classification : feux de caractère particulier, qui n'ont pu à ce jour, être répartis dans les classes bien définies : plastiques, celluloïd, carbure de calcium;


2 - Selon la nature de l'agent extincteur contenu.

- Extincteur à mousse.
- Extincteur à liquide ignifuge.
- Extincteur à eau (jet plein).
- Extincteur à eau pulvérisée.
- Extincteur à eau (jet plein) avec mouillant.
- Extincteur à eau pulvérisée avec mouillant.
- Extincteur à poudre.
- Extincteur à anhydride carbonique.
- Extincteur à hydrocarbures halogènes.


2. En fonction de leur masse.


Extincteurs portatifs : dont la masse en ordre de marche est inférieure à 16 kg : peuvent être pourvus d'un ajustage fixe ou d'une lance, fonctionnant soit droit, soit par renversement.



Extincteurs portables : dont la masse en ordre de marche est composée entre 16 et 26 kg. Fonctionnant sans renversement. L'ajustage est relié à l'appareil par un tuyau flexible : le jet peut être dirigé sans déplacement de l'appareil.


Extincteurs dorsaux : dont la masse en ordre de marche est inférieure à 30 kg. Pourvus d'un système d'attache permettant le transport à dos d'homme et d'un tuyau flexible avec ajustage pour diriger le jet.


Extincteur sur roues : tractables à bras ou remorquage, dont la charge peut être de plusieurs centaines de litres ou de kilogrammes.

            Sur chaque appareils sont portés les renseignements permettant d'identifier l'agent extincteur et indiquant son mode d'emploi ; obligatoirement.au moins :

- nature et quantité du produit ;
- nature et quantité du gaz auxiliaire contenu dans la cartouche (pour les appareils en comportant) ;
- mode d'emploi, si possible accompagné de figure ;
- la ou les références du ou des foyers-types éteint (classe indiquée par sa lettre dans une étoile).
- les températures limites de conservation et d'efficacité ;
- les dangers d'emploi s'il en existe ; par exemple : "A ne pas utiliser sur courant électrique" "A ne pas utiliser
   sur feux gras" "Aérer ou ventiler après usage" ;
- le nom et l'adresse du constructeur ou du propriétaire de la marque.

            Les extincteurs sont revêtus en rouge, à l'exception des appareils d'un volume inférieur à 0,5 l qui peuvent être chromée.
 Les lettres composant les diverses inscriptions décrites plus haut sont de couleur :
- blanche, si la nature de l'agent extincteur n'entraîne aucun danger particulier d'emploi ;
- jaune vif, dans le cas contraire.
- Les extincteurs doivent être placés de préférences à proximité des voies d'accès aux locaux (porte d'entrée), être facilement visibles et avoir leurs abords dégagés de tout matériel et marchandise. Il y a en outre avantage à les grouper par deux (défaillance possible de l'un d'eux).

             Les extincteurs demandent une vérification et un entretien périodiques (selon indications fourniers par les constructeurs), faute de quoi ils constituent une sécurité trompeuse.

           Les extincteurs fonctionnent soit par percussion, soit par renversement, soit encore au moyen d'une pompe. Il y a donc lieu d'en connaître le mode de fonctionnement avant de les mettre en action : lire avec soin la notice "mode d'emploi".
- Diriger le jet sur la base des flammes.


 B - DIFFÉRENTS TYPES D'EXTINCTEURS.


1 - Les extincteurs à mousse.

          Conviennent pour l'extinction des feux d'hydrocarbures (essence, mazout) et peuvent être utilisés dans la majorité des cas, sauf pour les "feux électriques";

           La mousse est obtenue par la réaction chimique d'un acide A, ou d'un sulfate d'alumine jouant le rôle d'acide, sur une solution basique B de bicarbonate de sodium. Il se dégage du gaz carbonique, et un émulsif, tel que la saponine, le suc de réglisse forme avec le gaz une agglomération de fines bulles;

            10 l de solution donnent 100 l de mousse qui agissent sur le foyer à la manière d'un cataplasme gorgé d'humidité et de couverture étouffante empêchant l'accès de l'air.

            La mousse forme une couche protectrice qui adhère même aux parois verticales, se conserve plusieurs heures et s'oppose aux reprises de feu. Pour répandre la mousse sur une nappe de carburant en feu, déplacer le jet de droite à gauche en"fauchant " et en commençant par le bord le plus rapproché.

Portée du jet : 6 à 12 m.

2 - Les extincteurs à eau et à liquide ignifuge (bicarbonate, sulfate, silicate, chlorure).

            Ils conviennent pour les feux secs de la classe "A".

             Ils peuvent être remplacés avantageusement par les seaux-pompes, d'une grande capacité, d'un fonctionnement plus certain et peuvent être ré alimentés en cours d'emploi.


3 - Les extincteurs à eau pulvérisée (avec ou sans mouillant).

Ils sont efficaces sur les feux des classes "A et "B".

            La vaporisation des gouttelettes d'eau pulvérisée est environ dix fois plus importante que celle de l'eau en jet plein. Il n'en résulte une action de refroidissement du foyer simplifiée et l'effet d'étouffement par la vapeur augmente considérablement. La portée des appareils est plus faible, mais l'opérateur est mieux protégé contre la chaleur rayonnante.


4 - Les extincteurs à poudre.

            La poudre est en général un mélange de bicarbonate de soude ou de potasse de sels divers, de terre d'infusoires de sable fin.

            Les extincteurs à poudre sont utilisés pour les feux sur les appareils et canalisations électriques, sur les hydrocarbures (essence), les gaz de pétrole ou de ville, et d'une manière générale pour les feux de matières ou objets que les liquides pourraient dégrader.

            Certaines poudres ayant l'inconvénient de s'hydrater à la longue de se tasser également, ces appareils ne donnent des garanties de bon fonctionnement qu'autant qu'ils possèdent une soupape de sécurité et que la charge doit être vérifiée périodiquement.

            En outre, les poudres sont de types divers, ne convenant pas indifféremment aux différents types de foyers. Il faut éviter de les mélanger lors de la recharge d'appareils.

            Les poudres sont désignées par une (ou plusieurs) lettre (s) de l'alphabet correspondant aux lettres de classification des feux : exemple : poudre B.C. (ne convient pas pour les feux de classe "A", "B" et "C", mais n'est pas efficace sur les feux de classe "D";


5 - Les extincteurs à anhydride carbonique.

            Ces appareils conviennent particulièrement pour les feux d'appareils électriques pour les feux d'hydrocarbures également. L'extincteur contient du gaz carbonique liquéfié qui, en se détendant , agit sur le foyer par soufflage, étouffement (gaz impropre à la combustion) et par refroidissement par (production de neige).

            Le gaz ne détériore pas les objets qu'il atteint et à dose de 18% rend l'atmosphère inexplosible et même simplement in-comburante.

Portée : 2 m environ.


           Il faut empêcher la formation d'un glaçon qui pourrait boucher l'orifice.



6 - Les extincteurs à hydrocarbures halogènes.


             On appelle "hydrocarbure halogène" un hydrocarbure dans la molécule duquel les atomes d'hydrogène ont été remplacés, partiellement ou en totalité, par un nombre équivalent d'atomes d'halogènes : fluor, chlore, brome ou iode.

              Ces extincteurs servent surtout à l'extinction des feux d'hydrocarbures, de voitures automobiles et d'appareils ou canalisations électriques. Ils peuvent convenir aussi à n'importe quels autres feux (avec toutefois une réserve quant sur feux hors classification).

               Ces extincteurs servent surtout à l'extinction des feux d'hydrocarbures, ils dégagent des vapeurs lourdes, isolantes,  qui arrêtent la combustion mais peuvent incommoder l'opérateur dans un local. Il faut donc les utiliser avec précaution en éviter l'emploi dans les locaux exigus et mal aérés (sous-sols, par exemples et toujours bien ventiler le local après usage.

               Il faut, en outre, se méfier des risques de corrosion par produits de pyrolyse, de matériels délicats : électronique, mécanographie.

samedi 24 septembre 2016

Protection de la population contre les effets de la guerre

C.I..C.R

La question de la répression des infractions aux conventions de Genève et au Protocole I fait l'objet de plusieurs dispositions, comprenant une liste des infractions graves qui sont considérées comme des crimes de guerre, et des articles sur la notion de responsabilité.

Attaquer la population civile ou l'affecter gravement lors de l'attaque d'un objectif militaire contre les installations protégées ou des localités non défendues, utiliser perfidement l'emblème de la croix rouge, sont considérées comme infractions graves au protocole, au même titre que le transfert, par une puissance occupante, d'une partie de la population occupée, ou encore les jugements sommaires à l'encontre des personnes protégées. Les supérieurs sont tenus pour responsables des violations commises par leurs subordonnés s'ils n'ont pas pris toutes les les mesures nécessaires pour empêcher que de tels actes soient commis ou pour les réprimer.

Enfin, une entr aide judiciaire, en matière pénale est prévue entre les parties contractantes. Lorsqu'une enquête sur les faits est nécessaire, une commission internationale composée de 15 membres de haute moralité et d'une impartialité reconnue, peut intervenir avec l'accord des parties en cause, Une telle commission peut, outre son rôle d'enquêteur sur les allégations de violations dont elle est spécifiquement saisie peut prêter ses bons offices pour faciliter le retour à une stricte application et observation du droit international humanitaire.

La question de la répression des infractions aux conventions de Genève et au Protocole I fait l'objet de plusieurs dispositions, comprenant une liste des infractions graves qui sont considérées comme des crimes de guerre, et des articles sur la notion de responsabilité.

vendredi 23 septembre 2016

Sanctions en cas de violation du droit

Généralités.

          Les parties aux Conventions de Genève, si elles n'ont que l'obligation de cesser les violations de ces Conventions, ont l'obligation de réprimer celles d'entre elles qui sont qualifiées d'infractions graves et considérées comme crimes de guerre.

          Plus précisément, c'est l'application de l'adage aut judicature at dedere qui est exigée en cas d'infractions graves, une Partie contractante ayant le choix de déférer les auteurs de telles infractions à ses tribunaux ou de les "remettre pour jugement à une autre Partie contractante intéressée pour la poursuite, pour autant que cette Partie contractante ait retenu contre lesdites personnes des charges suffisantes" (article commun 49-50-129-146).

          Chacune des conventions donne une liste des infractions graves (articles 50-51-130-147). Cette liste est complétée par l'article 11, paragraphe 4, et l'article 85, paragraphes 3 et 4 du Protocole I.

          Il est en outre expressément mentionné qu'une omission peut constituer une infraction grave (article 86 du Protocole I).

          Il appartient aux Parties contractantes de mettre ces dispositions en vigueur dans leur ordre interne, soit par l'intermédiaire de lois d'application, soit en les intégrant telles quelles.

          L'obligation de réprimer les infractions graves est absolue et même un accord entre parties intéressées ne saurait l'atténuer (cf, article commun 51-52-131-148).

          . Responsabilité des supérieurs et devoirs de commandants. L'article 86, paragraphe  2 du Protocole dispose ainsi :

                       "Le fait qu'une infraction aux Conventions ou au présent Protocole a été commise par
              un subordonné n'exonère pas ses supérieurs de leur responsabilité pénale ou disciplinaire, selon
              le cas s'ils savaient ou possédaient des informations leur permettant de conclure, dans les
              mesures pratiquement possibles en leur pouvoir pour empêcher ou réprimer cette infraction."

              Cet article est intéressant en ce qu'il ouvre la question de la responsabilité pénale individuelle. Il convient cependant de noter qu'il ne saurait imposer des sanctions là où elles restent de la seule compétence des Parties contractantes, soit dans les cas d'infractions aux Conventions ou au Protocole I non qualifiée de grave, il convient d'examiner préalablement celles dont l'intention est un élément constitutif. Pour celles, en effet, le supérieur ne peut être reconnu coupable que si cet élément est prouvé.

               L'article 87, paragraphes 1 et 3 du Protocole I, enfin, exige des Parties contractantes qu'elles chargent les commandants militaires de réprimer et de dénoncer aux autorités les infractions qu'ils n'auraient pu empêcher de la part de leurs subordonnés. Là aussi, le législateur est allé loin en imposant cette obligation de moyens, mais on ne peut que se réjouir de voir souligné ce rôle essentiel à jouer par le commandant militaire. Il doit être clair cependant que le rôle du commandant militaire dans la répression ne peut être que disciplinaire ou préventif et qu'une sanction pénale relève des autorités compétentes selon l'ordre interne.

                Notons en outre que pour les prisonniers de guerre, les internés civils ou les populations de territoires occupés, le droit humanitaire ne met évidemment pas l'accent sur la répression, mais sur les garanties judiciaires et autres, qui doivent être accordées: le risque à conjurer dans ces cas est en effet à l'encontre de personnes sans protection et non le laxisme à l'égard d'auteurs d'infractions.    

                          
            

jeudi 22 septembre 2016

Rôle du secouriste isolé



Toujours essentiel, souvent providentiel, le rôle du secouriste doit cependant rester empreint de modestie, voire d'humilité.Ce rôle est en effet limité et temporaire. Le secouriste fait le bilan de la situation et assure la sécurité immédiate du lieu de l'accident. Il doit se borner strictement à assurer la survie, à éviter l'aggravation de l'état de l'accidenté, à donner les premiers soins.

Il doit provoquer le plus rapidement possible l'intervention des secours organisés et se mettre aussitôt à leur disposition. Il ne doit jamais empiéter sur les domaines qui ne lui appartiennent pas, car tout geste trop ambitieux peut être néfaste à la victime. Mais quoique d'apparence limitée, de nature temporaire, le rôle du secouriste n'en est pas moins capital.

Il constitue, en effet, le premier maillon de la chaîne de secours,  qui de l'accident en passant par l'alerte, les premiers secours secouristes et l'intervention des sauveteurs spécialisés, aboutit à la remise d'une victime entre les mains médicales.

Or, de la continuité sans failles de cette chaîne humanitaire, de la manière dont seront pratiqués par un secouriste isolé les premiers gestes de secours d'urgence dépendront très souvent la vie ou la mort d'un blessé, sa guérison rapide ou une longue période d'hospitalisation et de soins, une indisponibilité temporaire ou une infirmité définitive.

Liberté des voies aériennes

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Les voies aériennes peuvent être partiellement ou totalement obstruées :


- Si l'obstruction est partielle, la ventilation est bruyante, gargouillante, mais un peu d'air passe               encore ;

- Si l'obstruction est totale, l'asphyxié fait des efforts pour ventiler, pour faire sauter ou chasser               l'obstacle ; on voit bien la poitrine se soulever mais on n'entend pas l'air sortir par le nez ou la              bouche. Il ne suffit pas de voir une poitrine se soulever, mais entendre l'air s'échapper du nez            ou de la bouche ou le sentir sur la joue pour affirmer à coup sûr qu'une victime ventile.

 Les causes d'obstruction des voies aériennes sont variées. Rappelons-en trois parmi les plus                importantes ; le corps étranger, la chute de la langue en arrière (chez la  victime inconsciente), le spasme du larynx (observé parfois chez les noyés, les deux premières étant de loin, les plus fréquentes.

Dans le cas d'une chute de la langue en arrière, le basculement de la tête suffit pour rétablir le libre passage de l'air, et c'est ce que vous constaterez souvent. Mais, s'il y a un corps étranger, il faudra recourir à l'un des procédés permettant d'assurer la liberté des voies aériennes : extraction digitale, méthode Heimlich ou, chez le jeune enfant suspension par les pieds.



A - Dégagement des voies aériennes supérieures.


On décrivait jusqu'ici classiquement trois manœuvres de libération aériennes :


- le renversement ;

- l'accrochage' du maxillaire inférieur. Cette méthode n'est applicable qu'avec le bouche à bouche ;

- le soulèvement du maxillaire inférieur.


A ces manœuvres on ajoutait, en cas de suspicion de lésion du rachis cervical, fréquent dans les accidents de la route, le renversement sous traction. A cet effet, une main étant sous la nuque, l'autre empaumait la pointe du menton, tirait sur la tête en la renversant lentement et prudemment, puis venait se placer comme précédemment sur le front.


Il fallait que tout sauveteur connaisse ces trois manœuvres car aucune n'était applicable dans tous les cas. Ainsi chez l’obèse souvent seul l'accrochage du menton permettait la libération des voies aériennes, alors que cette manœuvre était impossible à réaliser en cas se de "trismus" de contraction des muscles des mâchoires.


Actuellement, combinaison des méthodes précédentes d'ailleurs, une seule méthode de libération des voies aériennes est enseignée. Elle doit être exécutée en quelques secondes.


Premier temps : bascule de la tête en arrière :


- desserrer les vêtements autour du cou et de la ceinture ;

- placer une main sous la nuque et l'autre sur le front et basculer prudemment la tête en arrière ;              ces gestes libère le plus souvent l'arrière-gorge obstruées par la chute de la langue.      


 Pourquoi le renversement de la tête ?


Chez le sujet ayant conservé sa vigilance, la langue se trouve normalement éloignée du fond  de la gorge et empêche l'air de passer. On dit que le sujet a "avalé sa langue.


En basculant, la tête en protusant le menton en avant, c'est-à-dire vers le haut, la langue s'éloigne, le fond de la gorge s'ouvre, les voies aériennes sont libérées et l'air passe.


Et pourquoi tirer sur la tête ? Parce que c'est la seule façon d'éviter de terribles complications si le cou est brisé, et ce qui est assez fréquent chez les grands blessés de la route.


Il faut  toujours  respecté  la  rectitude  de  l'axe   tête-cou-tronc.


Deuxième temps : Ouverture de la bouche :


La main qui était sur la nuque vient saisir le menton, l'autre reste placée sur le front. Le secouriste essaie d'ouvrir la bouche de la victime.


Troisième temps : Extraction digitale :


Si la bouche s'ouvre immédiatement, le secouriste lâche le menton et dégage la bouche et l'arrière-gorge de ce qui l'encombre : c'est l'extraction digitale qui s'exécute avec l'index et le médium (un seul doigt bien entendu pour le nourrisson) que vous replierez en crochet, recouverts, pour éviter les conséquences douloureuses et lésionnelles d'une morsure involontaire de la victime, si possible d'un linge ou d'un mouchoir. Vous pourrez enlever, soit des objets solides (corps étrangers, prothèse dentaire) ou demi-solide (caillots, fragments alimentaires) ou liquides (mucosités, renvois de lait chez le nourrisson. Prenez garde à ne pas faire d'erreur de manœuvre par exemple enfoncer plus profondément les corps étrangers et à ne pas être brutal (ce qui pourrait déclencher une hémorragie).


Si la bouche ne s'ouvre pas au premier essai, il faut renoncer et passer alors au bouche a bouche ou au bouche nez.


Si la victime vomit, ou à des nausées au cours de la manœuvre, il faut la tourner quelques secondes sur le côté (avec les précautions qui s'imposent s'il y a suspicion de la fracture du rachis) en tournant en même temps la tête et les épaules.


Le renversement de la tête suffit souvent à rétablir la respiration.


Mais, si elle ne reprend pas aussitôt, insuffler immédiatement par la ventilation artificielle, de l'air expiré.


Donc, ne perdez pas un temps précieux en transports inutiles ; soignez le sujet atteint de détresse respiratoire immédiatement et sur place dès qu'il est dégagé.


Si c'est un noyé  ne vous inquiétez pas du peu d'eau que peuvent encore renfermer les poumons : les mouvements de ventilation artificielles l'évacueront ;


Encore une fois, ne perdez pas une seconde :


De nombreuses interventions secouriste contre les détresses respiratoires ont été proposées, appliquées puis rejetées depuis longtemps.


Deux temps, dans tous les cas sont à observer :


1° - la libération des voies aériennes ;


2° -  la ventilation artificielle si la première manœuvre s'avère inopérante.


B - Méthode de Heimlich :


Le principe de la méthode est le suivant : le corps étranger, le plus souvent une bouchée de nourriture est venu obstruer les voies aériennes au moment  où le sujet avalait "de travers", donc plus ou moins en inspiration et avec les poumons remplis d'air.

Le sauveteur se place derrière la victime, lui entoure la taille de ses bras, place le poing droit fermé recouvert de l'autre main au-dessous du sternum et l'enfonce dans l'abdomen par un brusque mouvement d'avant en arrière, dirigé vers le haut, qu'il répète éventuellement.
L'air contenu dans les poumons, brutalement comprimé, chasse le corps étranger qui va jaillir hors de la bouche "comme un bouchon de liège" hors d'une bouteille.


La méthode peut être appliquée à une victime assise :


La méthode de Heimlich a prouvé son efficacité dans de très nombreux cas, mais son utilisation qui relève davantage des techniques de réanimation - n'est pas sans danger (possibilités de fractures de l'appendice siphoïde ou des côtes, rupture de l'estomac.


Suspension par les pieds :

Cette autre méthode consiste pour le sauveteur à suspendre le sujet par les chevilles (cas du nouveau-né ou du nourrisson) ou à le placer la tête en bas sur son genou (cas du jeune enfant), puis à pratiquer une percussion dorsale entre les omoplates.

Le corps étranger peut alors être expulsé avec les vomissements généralement provoqués par cette position ; il sera recherché dans ceux-ci à la fin du vomissement.

Cette méthode n'est pas non plus sans danger et, dans tous les cas, il faut auparavant alerter un médecin ou faire assurer d'urgence le transport de l'enfant en milieu hospitalier.

En attendant, si l'enfant ne tousse plus, respire correctement, redevient rose, mais si l'on n'a pas retrouvé le corps étranger , l'hospitalisation s'impose aussi pour faire un examen de contrôle complet et pour vérifier, en particulier, si le corps étranger n'est pas dans une bronche.


III - Ventilation artificielle  (Méthodes orales)


La valeur des techniques de ventilation artificielle dépend de la rapidité de leur mise en œuvre. Celles qui possèdent les deux caractéristiques d'être simples et réalisables sans matériels sont donc essentielles.

La méthode d'insufflation peu être quelque peu différente suivant que la ventilation de la victime est arrêtée ou seulement précaire. Quand la ventilation est arrêtée on pratique la ventilation artificielle qui est dite contrôlée.

Quand la ventilation bien qu'irrégulière ou peu simple, se poursuit néanmoins, le secouriste pratique la ventilation artificielle qui est dite assistée, puisqu'il doit seulement suivre les mouvements spontanés de la victime.

La ventilation en pression positive réalisée par le secouriste en insufflant de l'air expiré dans les poumons de la victime, soit par la bouche, soit par le nez, s'effectue grâce aux techniques du bouche à bouche, du bouche à nez et autres techniques dérivées.

Par ces techniques, le secouriste insuffle à la victime un air retenu à la fin de sa propre inspiration dont la composition en oxygène reste assez voisine de l'air atmosphérique.

Quand à la position de la victime celle-ci est généralement placée à plat dos, la tête toujours prudemment basculée en arrière.

Mais si la victime est coincée dans une autre position lors d'un accident  de la route par exemple, on pratique les méthodes orales dans la position où se trouve la victime, la tête toujours prudemment basculée en arrière.

Dans le cas le plus général de la victime placée à dos, le secouriste est à genoux à côté de la victime et à déjà libérées les voies aériennes si nécessaire.


Dans tous les cas, le début des opérations est de même :


1° Inspiré profondément ;
 
2° Ouvrez la bouche en grand.


Deux possibilités s'offrent alors à vous : en règle, soufflez dans la bouche. Dans certains cas exceptionnels soufflez dans le nez. Des règles particulières sont toutefois à observer pour une insufflation aux enfants et aux laryngectomisés.


Les techniques sans appareillages :


Le bouche à bouche







 La position de la victime


Elle est étendue sur le sol, la tête prudemment basculée en arrière. Lorsque la victime est coincée dans un autre position dans une voiture par exemple, on pratique le bouche à bouche dans la position ou se trouve la victime, mais toujours en basculant la tête en arrière, avec bien sûr toutes les précautions.


La position du secouriste :


Il est à genoux à côté de la victime. Il a libéré en quelques secondes les voies aériennes supérieures.
La main qui était sur le front maintient toujours la tête basculée en arrière le pouce et l'index pinçant les narines .

L'autre main saisit le menton entre le pouce et les autres doigts sans appuyez sur le pharynx et tire le menton en avant , c'est-à-dire vers le ciel pour la victime couchée sur le dos : c'est la protrusion du maxillaire inférieur :


- Insufflation : le secouriste insuffle l' air en plaquant sa bouche largement ouverte autour de la bouche de la victime ;


- Expiration : elle se fait de façon passive ; le secouriste relève sa tête et la tourne vers la thorax de la victime ceci lui permet de reprendre son souffle et vérifier que la poitrine se vide bien de l'air qu'il a insufflé à l'inspiration.


1°  Appliquez votre bouche largement ouverte autour de celle de la victime en appuyant pour éviter toute
     fuite d'air.
 
      La tête de la victime reste maintenue basculée prudemment en arrière avec une main placée sur le front,
    l'autre maintenant le menton entre le pouce et les autres doigts en le poussant en avant vers le haut.

    De plus pour que l'air ne ressorte pas par le nez, appuyez votre joue sur les narines ou pincez-les avec le pouce de l'index de la main placée sur le front et qui maintient la tête toujours basculée en arrière.


  Soufflez fort.


Insufflez comme pour gonflez un ballon et vite.
Observez bien le soulèvement de la poitrine.


3°  enlevez la bouche sans bouger les mains et observez l'expiration.
     Celle-ci étant passive vous reprenez votre insufflation en regardant le thorax s'affaisser en écoutant le
     bruit de l'air qui s'échappe.


4°  L'inspiration terminée, recommencez à souffler environ 15 fois par minute pour un adulte. Toutefois, les 5
      ou les premières insufflations doivent être répétées très vite, sans attendre l'affaissement de la poitrine,
      ceci afin de ré-oxygénez  rapidement les poumons


Le Bouche à nez
 

Vous aurez recours au bouche à nez :


Si vous ne pouvez ouvrir la bouche de la victime :


- si vous ne pouvez assurer une bonne étanchéité (bouche de la victime trop grande barbu) ;
- si la victime est grièvement blessé à la face avec plaie de la bouche ou du pharynx (cas fréquent dans les
   accidents de la route).


Pour pratiquer le bouche à nez :


Le sauveteur s'accroupit à côté de la victime, près de son visage ou, si celle-ci est coincé, se place en position utile pour insuffler ;
- la tête est maintenue basculée prudemment en arrière, avec la main sur le front ;
- l'autre main soulève le menton sans appuyer sur la gorge et tient la bouche de la victime fermée, le pouce
  appuyant la lèvre inférieure contre la lèvre supérieure ;
- le sauveteur applique la bouche largement ouverte autour du nez de la victime ;
- il insuffle rapidement le thorax se soulève ;
- l'expiration étant passive, le sauveteur se dégage et reprend son souffle en regardant le thorax s'affaisser ;
- la fréquence des insufflations doit être également d'environ 15 par minute chez
   l'adulte.


Bouche a  bouche a nez





S'il s'agit d'un tout jeune enfant, et à cause de la petitesse de la face, le sauveteur devra souffler à la fois par la bouche et par le nez : c'est la technique dite du "bouche à bouche et nez".

Mais l'insufflation devra être moins forte que pour l'adulte (comme vous bouffées de cigarettes) et à cadence plus rapide : 25 à 30 par minute. En outre, il est préférable de coucher le bébé sur le coté, ce qui facilite la bascule de la tête en arrière. On soufflera plus fréquemment et doucement que l'enfant sera plus jeune.

Si de l'air passe dans l'estomac, ce que l'on constat en voyant alors un gonflement progressif du ventre , il faut tourner pendant quelques secondes l'enfant sur le côté pour éviter qu'un vomissement n'envahisse ses bronches et recommencer aussitôt la ventilation artificielle.








lundi 19 septembre 2016

Atteintes des fonctions vitales

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L'objectif  de la Survie


 Les fonctions vitales résultent de l'association des deux types de vie :


         - végétative ;
          - de relation.


          Si la vie de relation disparaît, seule persiste la vie végétative. C'est la vie du végétale, de la plante ou encore, d'un être qui n'aurait aucune relation possible avec ceux qui l'entourent.
            Lorsqu'un tel état se rencontre chez un homme auparavant normal, cela veut dire que la vie de cet homme est en péril puisqu'il a déjà perdu sa vie de relation. Cette seule vie végétative restante constitue l'état de coma.


          Un degré d'aggravation de plus dans la souffrance de cette vie végétative et celle-ci s'arrête : c'est la mort .C'est ce que doit bien comprendre le secouriste routier appelé souvent auprès de blessés en imminence de mort et même en état de mort apparente.


          Entre la vie et la mort,   il n' y a qu'un pas, vite franchit par nombre de victimes, en l'absence des gestes élémentaires de survie effectués rapidement par le secouriste routier.
          Et c'est pourquoi il faut répéter que la vie de l'homme normal est la superposition à la vie végétative qui dépend du système automatique neurovégétatif, d'une vie de relation qui est commandée par le système cérébrospinale-spinal, c'est-à-dire par le cerveau, le cervelet, le bulbe, la moelle épinière et les nerfs.


          Il faut répéter que la vie de l'homme en état de coma est une vie purement végétative, privée déjà de la vie de relation et que la mort suit immédiatement l'arrêt de cette vie végétative, de cette vie automatique, de cette vie élémentaire.


          L'homme comateux a une ventilation, une circulation, une absorption, une élimination ; en plus il dort et il a chaud. Et tout cela sans vie de relation, laquelle a disparu sous l'effet de l'accident, mais cela provisoirement. Cependant cet homme vit, d'une vie purement végétative. Cette dernière est l'élément essentiel qui sépare le comateux de la mort.


          Et c'est pourquoi  en attendant les premiers secours, il est capital de maintenir chez ces comateux, ce reste de la vie végétative qui les empêche de mourir. Ainsi toute l'action des prompts-secours aux graves blessés de la route vise à ce point.


          Sauvegarder d'abord à tout prix c'est-à-dire garder sauve cette vie végétative ultime, ce dernier souffle de vie qui sépare la victime de la mort.


 Cette mort  rôde autour des victimes lorsqu'elles sont la proie de secours inorganisés, affolés, incompétents et maladroits, qui sont hélas ! trop souvent improvisés autour des drames de la route. Et voilà où se trouve toute l'essence toute l'originalité des secours routiers.


          Se préoccuper d'abord et avant tout de la détresse respiratoire rapidement mortelle de comateux dont la gêne ventilatoire se transforme vite en détresse réelle, de l'hémorragie du blessé de la face, du fracturé des mâchoires ou du traumatisme du thorax et de s'occuper ensuite des plaies du visage ou du fracas des membres impressionnants soient-ils.


          Le secouriste moderne de la route doit d'abord faire appel son index libérateur de la gorge ou à l'aspirateur de mucosités, puis avoir recours au bouche à bouche, au soufflet à air, au masque à oxygène et à la compression manuelle de la plaie qui saigne avant de penser aux attelles aux pansements et aux brancards.


         Ces notions de détresses respiratoires, circulatoires et neurovégétatives  prennent chez les grands blessés de la route une importance majeure, car elles conditionnent l'attitude du secouriste, et par là la survie du blessé.


       En effet, il est absolument indispensable de maintenir la ventilation et la circulation qui vont faciliter le maintien de la vie végétative, afin d'amener la victime d'un accident de la route, encore en vie en milieu hospitalier où elle pourra être soignée correctement.