Les voies aériennes peuvent être obstruées accidentellement gênant ou
empêchant le passage de l'air. Il faut alors "assurer la perméabilité
des voies aériennes pour permettre la ventilation spontanée. C'est la
libération des voies aériennes supérieures (L.V.A). On parle de contrôle
des voies aériennes supérieures.
1° Temps : bascule prudente de la tête en arrière.
2° Temps : ouverture de la bouche
3° Temps : extraction digitale.
Si la victime vomit, ou a des nausées au cours de la manœuvre,
il faut la tourner en quelques secondes sur le côté (avec les
précautions qui s'imposent s'il y a suspicion de fracture du rachis) en
tournant en même temps la tête et les épaules.
Le renversement de la tête suffit souvent à rétablir la ventilation.
Mais, si elle ne reprend pas aussitôt ou si elle s'avère
peu efficace, insuffler immédiatement, par les méthodes orales de
ventilation artificielle, de l'air expiré.
Donc, ne perdez pas un temps précieux en transports
inutiles : soignez le sujet atteint de détresse respiratoire
immédiatement et sur place dès qu'il est dégagé.
Chez le sujet ayant conservé sa vigilance, la langue se
trouve normalement éloignée du fond de la gorge de l'air passe aisément
par le nez, la gorge, la trachée et gagne les poumons.
Chez la victime d'une détresse respiratoire, ainsi que chez
toute personne inconsciente ,la langue, avachie, tombe dans le fond de
la gorge et empêche l'air de passer. On dit que le sujet a "avalé sa
langue".
En basculant la tête en arrière, en protusant le menton en
avant, c'est-à-dire vers le haut, la langue s'éloigne, le fond de la
gorge s'ouvre, les voies aériennes supérieures sont libérées et l'air
passe.
N'oubliez jamais que :
- si la bouche ne s'ouvre pas au premier essai, il faut renoncer et passer au bouche à nez ;
- à la moindre erreur technique d'extraction, vous risquez, soit
d'enfoncer plus profondément le corps étranger (ce qui aggraverait la
détresse respiratoire), soit de déclencher une hémorragie (ce qui
aggraverait le devenir du blessé). Alors, ne soyez pas brutal. Et
surtout, n'oubliez jamais aussi que cette manœuvre, après desserrement
des vêtements autour du cou et de la ceinture, doit être exécutée en
quelques secondes.
2) - Ventilation artificielle par voie orale
Elle peut être contrôlée si le sujet auquel on l'applique est en
arrêt ventilatoire. Par contre, lorsque les mouvements ventilatoires ne
sont pas complètement arrêtés, et qu'ils redeviennent pas amples et
réguliers dès la libération des voies aériennes, on pratique la
"ventilation artificielle assistée", c'est-à
dire que le sauveteur ne doit pas contrarier les mouvements ventilatoires spontanés de la victime :
- il doit insuffler au moment où la partie supérieure de l'abdomen de la victime se soulève spontanément ;
- si la ventilation artificielle s'arrête, plus de 5 à 6 secondes, le sauveteur doit insuffler sans attendre.
Les méthodes essentielles préconisées sont les méthodes par voie orale : bouche à bouche, bouche à bouche et nez, bouche à cou.
Les méthodes orales permettent d'insuffler directement à la victime
l'air rejeté par le secouriste. Il s'agit de l'air resté dans la bouche,
le pharynx, la trachée artère et les bronches du secouriste à la fin de
sa propre inspiration , c'est donc un air très voisin de l'air
atmosphérique qui parviendra jusqu'aux alvéoles de la victime quand le
secouriste pratiquera la ventilation.
Mais quelle que soit la méthode choisie, le secouriste doit se
rappeler qu'elle sera efficace que si les voies aériennes supérieures
sont rester libres. Mais, en outre, il faut éviter les erreurs :
- exécuter les mouvements selon une fréquence trop rapide ;
- régler les mouvements sur sa propre ventilation, car la fréquence en est augmentée par l'effort et l'émotion.
Les techniques sans appareillages :
Le bouche à bouche
La position de la victime
Elle est étendue sur le sol, la tête prudemment basculée en arrière.
Lorsque la victime est coincée dans un autre position dans une voiture
par exemple, on pratique le bouche à bouche dans la position ou se
trouve la victime, mais toujours en basculant la tête en arrière, avec
bien sûr toutes les précautions.
La position du secouriste :
Il est à genoux à côté de la victime. Il a libéré en quelques secondes les voies aériennes supérieures.
La main qui était sur le front maintient toujours la tête basculée en arrière le pouce et l'index pinçant les narines .
L'autre main saisit le menton entre le pouce et les autres doigts
sans appuyez sur le pharynx et tire le menton en avant , c'est-à-dire
vers le ciel pour la victime couchée sur le dos : c'est la protusion du
maxillaire inférieur :
- Insufflation : le secouriste insuffle l' air en plaquant sa bouche largement ouverte autour de la bouche de la victime ;
- Expiration : elle se fait de façon passive ; le
secouriste relève sa tête et la tourne vers la thorax de la victme ceci
lui permet de reprendre son souffle et vérifier que la poitrine se vide
bien de l'air qu'il a insufflé à l'inspiration.
1° Appliquez votre bouche largement ouverte autour de celle de la victime en appuyant pour éviter toute
fuite d'air.
La tête de la victime reste maintenue basculée prudemment en arrière avec une main placée sur le front,
l'autre maintenant le menton entre le pouce et les autres doigts en le poussant en avant vers le haut.
De plus pour que l'air ne ressorte pas par le nez, appuyez votre
joue sur les narines ou pincez-les avec le pouce de l'index de la main
placée sur le front et qui maintient la tête toujours basculée en
arrière.
2° Soufflez fort.
Insufflez comme pour gonflez un ballon et vite.
Observez bien le soulèvement de la poitrine.
3° enlevez la bouche sans bouger les mains et observez l'expiration.
Celle-ci étant passive vous reprenez votre insufflation en regardant le thorax s'affaisser en écoutant le
bruit de l'air qui s'échappe.
4° L'inspiration terminée, recommencez à souffler environ 15 fois par minute pour un adulte. Toutefois, les 5
ou les premières insufflations doivent être répétées très vite, sans attendre l'affaissement de la poitrine,
ceci afin de ré-oxygénez rapidement les poumons